Le deuxième musée, ce fut celui de la sorcellerie à Holmavik. Tout à fait passionnant, il présente des coutumes et rituels des habitants du Strandir, usités du Moyen-Age jusqu'au début du siècle dernier. Pour cette raison, l'Islande eut droit, comme le reste de l'Europe, à l'Inquisition au 17ème siècle. Une vingtaine de sorciers furent brûlés, dont seulement une femme, car la sorcellerie était en Islande plutôt une affaire d'hommes. Clou de l'exposition : une nécroculotte, plus vraie que nature ! Âmes sensibles s'abstenir : le sorcier devait obtenir l'accord d'une personne de son vivant, pour déterrer son cadavre et le dépecer jusqu'à la ceinture. Quelques rituels liés au sang et avec symbole magique à respecter, une pièce d'argent dans le scrotum, et hop on enfile la nécroculotte, qui est alors censée attirer la fortune. Mais il fallait s'en défaire avant la mort pour ne pas être maudit. Le sorcier devait trouver un volontaire qui enfile la jambe droite avant que lui-même ne retire la jambe gauche, et ainsi l'heureux élu devenait le nouveau propriétaire de la nécroculotte.